Rencontrez Cédric de notre magasin de Luxembourg centre et spécialisé dans la photographie animalière

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Avant de travailler dans notre magasin du Luxembourg centre, Cédric était à son compte et faisait surtout du reportage et des prises de vue plus classique. Une activité qu’il exerce maintenant pour le compte du magasin.

C’est aussi lui qui s’occupe de réaliser des reportages photo (mariages, communion, ...), les photos d’identité ainsi que du laboratoire pour le développement des photos, un service qui s’adresse aussi bien aux professionnels qu’aux amateurs.

Bien qu’il ne soit pas au comptoir, il aime parler de sa passion pour la photographie animalière et nous donne quelques conseils.

Spécialisation | Matériel et réglages | Conseils

Spécialisation: La photo animalière

Mon histoire avec la photo animalière remonte à quand j'avais environ 12 ans. Un jour, j'ai récupéré un oiseau tombé d'un nid et, à ce moment-là, je me suis intéressé à l'ornithologie.

“J'ai voulu répertorier toutes les espèces d'oiseaux que je voyais. Au départ, je les notais sur un petit calepin, mais ce n'était pas suffisant. Je voulais garder un souvenir de chaque oiseau que je voyais.”

C’est à partir de ce moment-là que j’ai voulu répertorier tout ce que je voyais comme espèces d’oiseaux. Au départ j’écrivais sur un petit calepin, mais ce n’était pas assez, je voulais garder un souvenir de chaque oiseau que je voyais.

Et c’est comme ça que j’ai commencé à photographier autre chose que les oiseaux et que je me suis intéressé à la photo animalière et que j’ai acheté mon premier appareil photo, un Zenith FS12 « Sniper » et un 300mm f4.5. C'était un appareil et un objectif entièrement en métal et très lourd.

Avant d’acheter ça, je n’y connaissais rien en photo et plein d’espoir, je me cachais derrière le muret et j’essayais de prendre les oiseaux à la mangeoire. Quand j’ai récupéré mes photos, l’oiseau mesurait un demi-centimètre et c’est là que j’ai compris qu’il fallait du matériel spécial.

Ensuite, j’ai continué ce type de photo essentiellement pour moi pendant mes études de photo, car je voulais devenir photographe de guerre. J’ai découvert plus tard qu’être photographe animalier pouvait être un métier lors du festival photo de Montier-en-Der qui se tient en Haute-Marne, en France.

“La photo animalière, c’est se déconnecter de tout le speed de la vie et profiter du calme de la nature.”

Le message principal que j’essaie de transmettre, c’est de faire rêver les gens et de les sensibiliser à la nature et à l’environnement. La photo animalière, c’est se déconnecter de tout le speed de la vie et profiter du calme de la nature et j’espère y arriver en leur montrant qu’autour de chez eux tout peut être super beau et que souvent, ils ne le voient pas.

Il ne faut pas forcément aller photographier les ours au Kamtchatka ou des lions en Afrique pour en avoir plein la tête, tu peux simplement aller en forêt et avec un peu de patience, tu peux créer des images magnifiques!

La photo animalière, c’est aussi des heures d’attente pour un contact de quelques secondes ou de quelques minutes si tu as de la chance. J’ai déjà fait des affuts de 10h ou rien n’est jamais venu. C’est frustrant, mais ça fait partie du jeu. Mais la meilleure partie de toute cette attente, c’est le contact, la rencontre, ce moment précis où ton attente est récompensée.

“La photo animalière, c’est aussi des heures d’attente pour un contact de quelques secondes ou de quelques minutes si tu as de la chance.”

Je me souviens d'une image particulièrement réussie que j'ai faite l'hiver dernier, sous la neige et dans une brume épaisse. On y distingue à peine la silhouette fantomatique d'un chamois que j'avais recherché en vain pendant toute une semaine tant la météo était compliquée et la visibilité était quasiment nulle en altitude.

Incroyablement, c'était le dernier jour de mon voyage et je m'apprêtais à rentrer chez moi sans aucun cliché lorsque j'ai eu la chance de trouver une harde de chamois à quelques mètres de moi. J'ai alors pu réaliser plusieurs centaines de photos sous une lumière improbable, dans des conditions que je n'espérais plus alors que j’avais perdu tout espoir.

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est qu’elle résume bien le quotidien du photographe animalier. En photo de nature, rien n’est jamais gagné ni perdu d’avance. La rencontre avec un animal sauvage, même lorsqu’il parait facile à photographier reste soumise à de nombreux facteurs qu’on ne maîtrise pas, comme la météo, la lumière, la présence de l’animal, l’activité humain.

Et ce n’est qu’en persévérant qu’à un moment, tous les éléments se réunissent pour une bonne photo.

Équipement et réglages

J’utilise principalement un Canon EOS R5 pour sa très haute définition, ce qui me permet de faire de très grands tirages pour mes expos, et le EF 400mm f/2.8 L IS + multiplicateur 1.4x pour l’animalier car il est lumineux et permet de plus facilement prendre des photo des animaux qui sortent au crépuscule comme certains mammifères et avec le multiplicateur ça fait un 600mm f/4, ce qui est très pratique pour les oiseaux.

D'habitude, je travaille en priorité à l'ouverture pour conserver le contrôle de la profondeur de champ et j’ajuste la sensibilité en permanence en fonction de la quantité de lumière afin de maintenir le meilleur rapport bruit/vitesse d'obturation.

En ce qui concerne la mise au point, je l'utilise en mode AI servo pour des sujets très mobiles ; quand le sujet s'arrête, je bloque la mise au point et l'ajuste manuellement si besoin.

Par contre en voyage, j’emporte toujours avec moi un « petit » 800mm f/11. Petit et léger, il me permet de faire face à une rencontre imprévue.

“La photographie animalière se doit de rester authentique, c’est un témoignage de la vie sauvage.”

L'authenticité est essentielle en photographie animalière, car elle offre un témoignage de la vie sauvage. C'est pourquoi je n'effectue jamais de retouche sur mes images et je préfère parler de « développement » qui consiste à ajuster les couleurs, l'exposition, le contraste, etc... afin que l'image reflète au mieux ce que j'ai ressenti sur le moment.

Il est bien entendu exclu d'ajouter ou de supprimer des éléments de l'image. Il est primordial de rester fidèle à l'environnement d'origine. On peut toutefois apporter un style colorimétrique à ses images sans les dénaturer. Pour cela, Lightroom ou Capture One sont les outils les plus fiables.

Canon EOS R5

Canon EOS R5

Canon RF 400mm F/2.8L IS USM

Canon RF 400mm F/2.8L IS USM

instants sauvages

Instants Sauvages

B.I.G. Camouflagetent

B.I.G. Tente Camouflage

Conseils et astuces

Comme je puise mon inspiration dans la nature, qui est une source inépuisable de renouveau, j’aurai tendance à déconseiller ce type de photo aux impatients, car il faut absolument avoir de la patience et aimer la solitude.

Il faut apprendre à se camoufler et à bien préparer le sujet et se renseigner sur l’animal que tu veux photographier avant de partir, car sans savoir ce que tu veux photographier, tu risques de déranger l’animal et tu n’auras pas de bons résultats ou pas de photos du tout.

Par exemple, pour photographier les blaireaux, ça ne sert à rien d’y aller en journée, car c’est un animal nocturne.

Il faut aussi aller dans des expos pour pouvoir apprendre et voir ce que font les autres historie de développer son propre style.

Où me trouver

Web: www.alliecedric.wixsite.com | Facebook: Cédric Allié Photographe

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